Salut les phacochères,
me voici qui passe en courant d'air - frais - dans ma maison virtuelle pour prendre quelques nouvelles et vous en donner.
Je ne vous parlerai pas des longues minutes qui s'égrainent au taf à la vitesse d'un paresseux sous Prozac, maintenant que le compte à rebours est lancé et que ma successeuse n'est pas encore arrivée pour que je la forme (je n'attends que ça).
Non, je vous en parlerai pas.
Je ne vous détaillerai pas la jubilation que j'ai eu(e?) à annoncer ma démission à mon N+1.
Ni le sentiment qui l'a accompagnée, ce matin, d'avoir fait le bon choix lorsque je l'ai entendu dire " de toute façon, ce service juridique est mort ".
Ni l'envie d'opiner du chef à l'entente de ces paroles pleines de bon sens (une fois n'est pas coutume), et de lui hurler : " Oui, OUI, ce service juridique est mort, LA FAUTE A QUI, CONNARD ???? ".
Non, je ne détaillerai pas.
Je ne vous parlerai pas du fait que la semaine dernière, j'ai vu passer dans la rue un mec avec un tee-shirt Fido Dido. Nan mais je veux dire, FIDO DIDO, quoi !!!!
Je ne vous dirai pas que ça m'a rappelé tant de souvenirs que j'en suis encore toute retournée. J'ai pleuré à la mémoire des Poivre Blanc et autres Creeks, à la mémoire des Chevignon et consorts, à la mémoire des Cimarron et des Waïkiki.
Oui, j'ai pleuré.
Pleuré à la mémoire de cette époque où Naf Naf avait pour emblême un cochon, et pour produit-phare ces gerbantes chemises et chemisettes à petites fleurs aux coloris affreux - peut-on qualifier ce motif de liberty ? - je laisse le soin aux fashionistas de solutionner ce problème sémantique, étant moi-même bien trop ignare en la matière (eh dire que j'avais supplié ma mère de m'en acheter une ! ).
J'ai aussi surtout pleuré à la mémoire de mes années de collégienne perdues.
Ou pas...
Après, je suis allée faire un tour chez New Look, chez Zara, chez H&M, chez Comptoir et autres Maje, et j'ai soupiré d'aise. Je me sens quand même vachement plus raccord avec le XXIème siècle, niveau mode. Visuellement, c'est moins traumatisant.
Je trouve...
De la sobriété, que diable !!!
Mais bon, donc, non, je vous en parlerai pas.
Je ne m'étendrai pas sur le fait que ma nouvelle meilleure amie sur ma boîte mail est une certaine Karine d'un site d'offres de colocations très connu.
Je ne vous raconterai pas les innombrables fausses joies chaque fois que je consulte ma boîte (environ 13523 fois par jour - pour l'explication de cette frénésie, je vous renvoie au premier " Je ne vous parlerai pas " de ce billet - ) : " vous avez 5 nouveaux messages " (" depuis que vous n'avez pas ouvert votre boîte, soit il y a 3 minutes 13 secondes ", s'entend). Joie, joie, joie, joie.... et......... scrash : déception. C'est encore Karine !
C'est pas que je t'aime pas Karine, t'as une bonne tête en plus... c'est juste que bon, je préfèrerais avoir une vraie vie sociale des fois quoi ! Des vrais mails de vrais gens.
Donc je ne m'étendrai pas.
Je ne vous parlerai pas des Scutigera Coleoptrata. Non. C'est moche, gluant, ça fout les miquettes et ça continue à bouger une fois démembrés (enfin, à c'qu'On m'a dit...).
Ca me rappelle une nouvelle de Maupassant, " Une partie de campagne " : " Cramponnée aux cordes, elle tenait ses jambes droites, pour ne point rencontrer le sol, et elle jouissait d'être étourdie par le va-et-vient de la machine. Ses formes, secouées, tremblotaient continuellement comme de la gelée sur un plat ".
Donc je vous en parlerai pas.
Je ne vous inciterai pas (bah nan, tu m'connais, c'est franchement pas mon genre ) à écouter Les Escrocs, et surtout une de leurs chansons qu'On m'a fait découvrir hier.
Que je kiffe. Que dis-je ?!? SURkiffe. Tiens, écoute :
http://www.deezer.com/listen-2593608 (Jack, désolée pour la présentation ).
Non je ne vous inciterai pas.
Je vous épargnerai enfin le détail des palanquées de boutons de moustiques qui recouvrent le moindre cm2 de mon corps. Je pense sérieusement qu'il y en a, au bas mot, une bonne trentaine. Et tous les Apaisyl du monde n'y pourront rien changer...
Donc je vous épargnerai....
(et au final, ne vous raconte pas grand chose...)
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CONCLUSION
Il paraît que les gens heureux n'ont rien à dire.
Moi d'habitude, même heureuse, j'ai toujours des trucs à dire.
Mais là c'est vrai, j'ai pas forcément trop envie. Je veux préserver et savourer en loucedé mon petit bonheur exponentiel. Cuillerée après cuillérée. Je veux zermater ce qui se passe de nouveau dans ma ptite vie.
Donc je suis mitigée sur cette théorie des gens heureux taciturnes, mais y'a une chose dont je suis sûre : les gens fatigués parlent moins.
Leur cerveau embrumé peine à mettre en ordre et exprimer leurs pensées.
Et là, c'est vrai, je suis fatiguée.
Très.
Une fatigue saine de bonheur exponentiel.
Alors je te laisse, là, je vais tenter de décramper mes zygomatiques, parce que j'ai vraiment l'air con, avec mes sourires niais.
A très vite...
Bon, ben je ne te dirai pas non plus que même si c'est du bonheur-fatigué, c'est du bonheur quand même, et que ça dégouline tellement que ça vient jusqu'ici...
RépondreSupprimerJe ne te dirai donc pas que j'aime !
Non, j'le dirai pas.
;-)
;-)
RépondreSupprimerc'est bizarre, le bonheur, en gestion, j'ai pas forcément toujours eu l'habitude... apprendre à pas penser, apprendre à vivre l'instant présent,faire taire le cerveau qui ressasse le passé, qui projette le futur, mais qui se tait jamais pour écouter l'instant T, tout ça...
Moi qui croyais , naïvement que parce que j'avais vu Le Cercle des Poètes Disparus, je masterisais le Carpe Diem... Que nenni !
Le Carpe Diem, mine de', c'est un travail de longue haleine ... mais la vache, C'QUE C'EST BON !!!!