2 octobre 2011

Mad city

Que te dire, depuis tout ce temps ???


Il m'arrive des trucs, tous les jours, et je pense " putain, excellent, faut que j'en parle dans mon blog ! ".

Et puis je rentre le soir et j'ai un énorme pelo qui pousse au creux de ma main (voire une énorme touffe de pelos).


Avant toute chose, laisse moi te dire un truc super important : MAD MEN, c'est ENORME.

Je viens d'y passer un week-end entier, entre deux mouchages de nez et trois pastilles Drill.

Maintenant j'ai plus trop de rhume, mais un énorme torticolis... à force de regarder l'écran de mon portable dans mon lit.


A part ça, je meurs de chaud dans un appartement non ventilé, car je partage depuis hier, et pour une semaine et demie, ma vie avec un chat répondant au doux prénom d'Eclair.

Ses propriétaires, partis en séjour à NYC, sont très inquiets, parce que la bête est de tempérament plutôt chasseur quand il voit passer des pigeons (ou alors il a été Superman dans une autre vie et ils ont oublié de lui fournir une cape dans cette vie-là), donc j'ai interdiction formelle d'ouvrir mes fenêtres (parce que quand même, je te rappelle que j'habite au 6ème).

C'est juste horrible, surtout avec cette canicule...

Ce chat est adorable, mais il est encore un peu méfiant avec moi.

Et il passe son temps à faire des conneries.

Il a failli me faire tomber un livre sur la tête hier soir (la tête de mon lit - et donc la mienne quand je m'y trouve) est placée sous plusieurs étagères remplies de bouquins. Ce chat adore grimper partout, et se servir de ses pattes pour tirer vers lui tous les objets qui l'intriguent. Faut croire que les livres intriguent ce chat... bref...

Le mieux, c'est qu'à 6h ce matin, j'ai été sortie de mes doux rêves par un bruit inhabituel : j'entendais de l'eau couler, j'ai eu du mal à réaliser qu'elle coulait pour de vrai, et pas dans mon rêve... Quand j'ai enfin capté, je suis allée d'un pas nonchalant tenter de déterminer la provenance du bruit.

Bin figure-toi que dans la pénombre de ma cuisine, des flammes brûlaient... les flammes de ma chaudière à gaz. Le robinet rouge de l'évier coulait à grandes eaux... ce chat est machiavélique (ou super malin), il a réussi à tourner tout seul le vieux robinet d'eau chaude. Mais comment fait-il ??? Tu t'en fous probablement que je te raconte ça, mais je t'assure que c'est assez traumatisant. Et peu commun.

Peut-être que quand je rentrerai du boulot demain, je le surprendrai en train d'essayer mes escarpins, avec mes sautoirs autour du cou, devant le miroir... ? Chais pas...


A part ça, je pense que je devrais tenir une rubrique " Cette ville est folle", tellement tous les jours, ici, je croise et vois des personnes et trucs fous.


L'autre fois avec le Kraken, on rentrait vers 23h, à Porte des Lilas... y'a deux grands escalators. Un pour monter, un pour descendre. Nous, on montait. Sur l'escalator qu'est en parallèle de celui qui descend. Normal.

Y'avait, en bas de l'autre escalator, une créature (homme, femme, opossum ? ), probablement sous crack, en train d'essayer de monter l'escalator qui descendait.

La créature restait sur la première/dernière marche, qu'elle remontait sans cesse.

C'était il y a une semaine et demie, et je crois qu'à l'heure où je vous parle, elle est probablement encore en train d'essayer ... (ou alors elle est morte d'épuisement).


Une autre fois, j'étais dans le bus. Blindé, le bus.

Tout le monde était énervé (t'as déjà remarqué ça, dans la vie, comme il y a des jours où tout le monde est SUPER plus énervé que d'habitude ? Un de ces jours avec de l'électricité dans l'air...).

Dans les bus, tu sais, y'a toujours cet endroit au milieu, contre les fenêtres, au niveau de la porte de sortie, pour les poussettes.

Et à cet endroit, ce jour-là, y'avait deux moyen-vieilles, avec deux caisses à chats sur des roulettes.

Monte une femme avec une poussette et un bébé, accompagnée d'un homme avec une autre poussette et un autre enfant dedans. J'ai pas suivi le début de l'histoire, je pense qu'en gros, la femme aux poussettes a du demander aux deux moyen-vieilles de faire de la place pour ses poussettes. Je pense que les moyen-vieilles ont du refuser car le ton est monté, et une des moyen-vieille a fini par dire " oui, mais mes chats, désolée, mais c'est comme mes enfants, je vois pas pourquoi je laisserais la place à vos enfants et pas à mes chats ".

Note qu'à ce stade-là, on avait déjà atteint un grave level de connerie.

Le record de connerie a été dépassé lorsque la moyen-vieille a renchéri, prenant tout les passagers à témoins (et attendant probablement un support de leur part), fière de sa trouvaille : " si vous n'êtes pas contente, vous n'avez qu'à marcher, avec vos poussettes, au lieu de prendre le bus " .

Enooooooooooorme !!!! Ce à quoi la femme à poussettes a répondu (je n'aurais pas mieux dit : ) : " Pardon ?????? Mais allez-y, vous, marchez, VOUS, avec vos chats !!!!! J'hallucine !!! ".

Ensuite les 2 moyen-vieilles ont senti que le vent tournait et qu'elles s'étaient foutu tout le bus à dos. Elles sont descendues à l'arrêt suivant.

Cette situation était juste ubuesque.


Un autre jour, il m'en est arrivé une autre bien bonne. Enfin c'était pas le jour, c'était la nuit.

Je t'ai déjà, vite fait, parlé de ma collègue-un-peu-punk.

Cette fille adore picoler, le karaoké, et recevoir des gens à manger (elle cuisine super bien). Elle est arrivée dans la boîte depuis janvier, je bosse à côté d'elle depuis mai, et depuis, on a eu l'occasion de s'en jeter quelques uns, after work, elle et moi (et aussi on est allées ensemble au Bal des Pompiers, ça crée des liens).

Donc, lasse de finir saoûle dans mon appart (ou raide saoûle endormie sur le trottoir en face de la porte de mon immeuble), elle a décidé qu'elle voulait me voir saoûle dans le sien (c'est pas comme ça qu'elle l'a exprimé, mais c'est un bon résumé de ce qui s'est passé). Elle nous a donc reçus, mon collègue marseillais et moi, autour de mets succulents et d'alcools divins (sans oublier autour d'un karaoké qui a fait hurler ses voisins - elle chante faux -).

Vers 2/3 heures du mat, j'étais donc ronde comme une barrique (c'était prévisible), et comme à mon habitude, j'ai " fait ma Nilaa ".

Je t'avais déjà expliqué ce concept quand je t'avais parlé de Niquetout : " faire ma Nilaa " , c'est quand je suis trop bourrée et que, tout à coup, je décide de partir de l'endroit de la fête, sans adieux larmoyants, sans chichis, et même sans dire aurevoir la plupart du temps. C'est quand mon cerveau se met en mode " Maison, Maison, Maison, MAI-SON " et que je n'ai plus en tête que l'idée de rentrer chez moi... à pieds.

Note pour plus tard : faire sa Nilaa, c'est pas terrible. Faire sa Nilaa à Paris, c'est juste NUL (à cause des distances).

Bref, j'ai fait ma Nilaa. J'étais dans le 5ème, et bien sûr, comme j'étais saoûle, je me suis auto-persuadée que je pouvais regagner ma butte de Ménilmontant à pieds (et que ça me ferait du bien, en plus !!!! mais oui, bien sûûûûûûûûûr !!!!! ).

Je suis donc partie dans la nuit agitée de Paris.

Au bout d'une demie-heure de marche intensive, j'ai commencé à réaliser que j'étais pas prête de me coucher, moi ! (et en plus, y'avait plus de métro, à cette heure).

Quand j'ai atteint les abords de Gare de Lyon, j'ai commencé à regretter franchement d'avoir eu cette idée à la con. J'ai eu le réflexe de retirer des thunes pour un taxi, mais à 3 heures du mat, les taxis qui passent, ils sont déjà en course, donc ils s'arrêtent pas.

Aux abords de la gare, y'avait vraiment plein de types louches. Postés à chaque coin de rue.

Et pas un chat à part eux.

J'avais un peu les miquettes, mais c'était atténué par l'alcool.

C'est alors qu'un jeune mec m'a abordée. Dans un français approximatif, il m'a accostée, pour me demander : " vous savoir où je trouver femmes cougar ? ".

Je te jure que c'est vrai. J'ai cru que c'était la caméra cachée (des fois j'ai l'impression de vivre dans le Truman Show).

Il a répété plusieurs fois " soirées cougar ", et " où trouver femmes cougar ? ".

Je l'ai mal pris, et en même temps, l'alcool aidant, j'étais hilare.

Je lui ai répondu, morte de rire (jaune) : " mais j'ai une tête de cougar ???? sans déc' !!! " . Et lui, tout ce qu'il répétait, c'était " où femmes cougar ? ". J'ai fini par lui dire (dans un français aussi approximatif que le sien, parce que j'étais ivre) que s'il voulait trouver des femmes cougar, il fallait pas commencer par leur demander si elles étaient cougar, parce que ça pourrait les vexer.

Ensuite je lui ai vaguement indiqué la direction de la Seine, pas pour qu'il aille s'y jeter, mais parce que le degré d'alcoolémie de mon petit doigt me disait que c'était sûrement rive gauche qu'il y en avait le plus (réflexion totalement stupide, on est bien d'accord).

Et je suis repartie.

Après avoir voulu prendre un Vélib, j'ai croisé un taxi qui voulait bien de moi.

Le lendemain, j'ai agonisé jusqu'à 15h30 en me jurant de plus jamais boire!


Voilà, cette ville est folle, je te l'avais dit.


A part ça, quoi d'autre ?

Ma concierge est en période pré-electorale, ou plutôt pré-étrennale. Elle n'est plus que sourires et gazouillis. Avec du miel dans la voix.

" Caramels, bonbons et chocolats... " .

Et comme je n'ai pas la rancune tenace, je suis à 2 doigts d'oublier qu'elle a fait de ma vie un enfer il y a quelques mois (il paraît que je dramatise toujours les situations... bon ok, peut-être un peu !).


Bon, allez, je te laisse, j'ai un torticolis à soigner, un chat à menotter, et un Limonov à déguster.


So long !!!!


PS : l'Homme que j'Aime m'a fait découvrir ce morceau : http://www.deezer.com/fr/#/search/chicken%20manager, c'est très chouette !



2 commentaires:

  1. J'aime bien tes récits de vie "de tous les jours"...

    :-)

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  2. Merci M'dame !
    ça ne t'aura sans doute pas échappé, j'aime les tiens aussi ;-)

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