28 avril 2010

L'allégresse du Mammuth


Avant toute chose, je me suis longtemps creusé la tête (
parce que, malgré ce que pourraient porter à croire mes billets de ces derniers temps, je ne suis pas qu'un corps, bordel !!!!) pour trouver le titre, j'espère que vous apprécierez, ça m'a pris la journée (genre).

J'ai pensé à " Mammouth écrase les prix " (une sacrée contrepétrie, qui nous faisait beaucoup rire, mes potes et moi, fut un temps), à " Dégraissons le Mammouth " (qui n'est pas sans rapport avec mon titre définitif - mais siiiiiii, réfléchissez bien, les gars ! ), au personnage dans Nicky Larson (d'ailleurs, ça se prononçait " Mamûûûût ", si mes souvenirs sont pas mauvais - et ils le sont rarement - ce qui aurait super bien servi le propos de ce billet, niveau sonore, mais n'avait pas grand rapport, dommage... ).

Et finalement ça.

Tu l'auras compris, lecteur assidu (pfffff - je me marre), toi qui aimes à me retrouver quotidiennement (ou presque), depuis le fin fond de ta Lozère natale (entre deux godets de Jaja pour oublier que dehors, c'est morne plaine), je vais te causer Cinéma.

Tu l'as bien deviné, depuis le temps qu'on se côtoie, et que je te livre mes multiples critiques cinématographiques de haut vol, que je suis finalement une espèce d'Elisabeth Quin (le corps d'Isabelle Giordano en plus), que j'excelle en matière du 7ème art, tellement que je suis pointue.

Je me doute bien, qu'à chaque fois que je te parle des films que je kiffe (des monuments cinématographiques, j'avoue), t'as besoin d'un dico pour comprendre les termes que j'emploie (à tel point que quand mes potes Barbapapa et Hobbit, et moi, on est allées voir Manu Carrère au Forum des Images le mois dernier, y'a une nana qui nous a demandé si on faisait partie du Master 2 de ciné de la Sorbonne - qui organisait la soirée - Rigole pas, c'est vrai ! Même que je voulais faire croire que, mais Barbapapa a pas voulu, elle a un côté sooooooo not fun, parfois).

Hier soir, j'ai pas vu " Les Infiltrés " (j'avais juste oublié qu'en ce moment je capte pas la 2, c'est ballot, hein !).

Par contre, suis allée voir Mammuth, le dernier né du Royaume Groland (petit apparté : je rêve de l'autocollant "GRD" sur ma voiture, depuis des années, et malgré les promesses de mes amoureux successifs de m'en dégoter un, j'en ai toujours pas. C'est comme ça : y'a des mecs qui te décrochent la Lune, y'en a qui te disent que ton père est un voleur qui a volé les étoiles du ciel pour les mettre toutes dans tes yeux, y'a ceux qui donneraient un organe vital pour toi, y'a ceux qui sont d'accord pour te payer un dressing de 126484531 m2, y'a ceux qui te chantent la sérénade sous ta fenêtre, et pis y'a ceux, plus basiques, qui te promettent un autocollant GRD. Moi je suis plutôt une fille à qui on promet des autocollants GRD. D'toute façon, au final, c'est toujours pareil, ces histoires-là : les décrocheurs de Lune, les beaux parleurs, les donneurs d'organes, les plein aux as, les Francis Lalanne, les prometteurs de Groland, tout ça, c'est DU FLAN. Juste le temps que tu écartes les jambes, et zou. 'Sont repartis, et toi t'as plus que tes yeux pour pleurer, avec les étoiles dedans, certes - et en plus, ça fait un peu mal, les étoiles, quand tu pleures, j'imagine -, mais sans dressing, sans organe neuf, et SANS AUTOCOLLANT GRD.
Donc, comme on est jamais mieux servie que par soi-même, je lance un appel : ami blogonaute, aurais-tu une idée de l'endroit où je peux le dégoter, ce Saint Graal du Groland ??? J'ai une nouvelle voiture rutilante, elle attend, la fesse ferme et offerte, que je lui colle cet attribut. T'as mon adresse mail, ami blogophage, j'attends les tuyaux. - Fin de la parenthèse
).

Mammuth, donc.
Comme d'hab, j'ai teasé à mort au début du billet en te laissant espérer une critique détaillée, ou au moins plus de 5 lignes sur le sujet, et comme d'hab, je sens bien qu'en fait, ça va vite être plié, c't'affaire, et que c'est la première partie du billet (celle où j'ai fait monter le suspense) qui sera la plus longue.

J'ai beaucoup aimé Mammuth.
Le grain de l'image, d'abord. Ces espèces de couleurs un peu vieillies (oui, je sais, doit y'avoir un terme pour ça, et si j'étais en Master 2 de ciné à la Sorbonne, ou à la FEMIS, je le connaîtrais probablement - bon bah ça va, pas besoin du mot, tu vois d'quoi j'cause, nan ? ).

Ces espèces de personnages sortis de nulle part, improbables.

L'actrice Miss Ming (je suis allée me renseigner sur elle, depuis, étrange nana, apparemment aussi étrange dans la vie que son personnage dans le film ! ).

Le Gégé, éééééééééénooooooooooooooooorme (arf arf), c'est pas un jeu de mots pourri. C'est un rôle qui lui va super bien, je trouve. Obélix un peu Candide, un peu naïf, tellement gentil, simplet en surface (et au fond ? ) au pays de la crise économique, des points de retraite, des jobs interchangeables, des payes au black, des discours d' " au revoir/bonne retraite " prononcés par des patrons qui te connaissent pas, au fond.

La Yolande, fabuleuse (je t'ai dit, c'est toujours vachement varié, les adjectifs qualificatifs avec moi, quand je parle ciné).

Leur petite vie de couple petit dans un pavillon petit et propret, au milieu d'une déco kitch. Leurs échanges limités et petits, ce que tu crois être une forme de résignation conjugale au bout de décennies de vie commune.

Adjani, magnifique, éternelle (ces couleurs vieillies lui vont bien aux yeux).


L'humour plus ou moins subtil. J'en reviens à la scène du pot de départ, une des premières, putain mais que c'est drôle !!!!!
Et celle du repas pris dans un hôtel pour VRP, tellement criant de vérité.


Le route-movie sur les roads de l'Ouest, de ces coins que je connais pas mal (spéciale dédicace perso aux Royannais qui me lisent, notamment !!!).

La vraie vie dans ces endroits de province, où on est pas que des ploucs qui achètent leurs tranches de jambon au Super U du coin.
La vraie vie quoi ! Ce film a flatté le Jean Pierre Pernot qui sommeille en moi. Béh vi, cest la vraie vie, tout ça, mesdames et messieurs du reste de la France !

Des imperfections aussi. J'en ai pas noté beaucoup. Mais suffisamment pour que ça me laisse pas l'impression d'une jolie image, bien polie, bien faite, bien proprette. Des aspérités voulues, je pense.

Bref, tout ça est plutôt réussi, ça te fait réfléchir, ça te fait marrer, ça te fait grincer, ça ouvre ton esprit parfois étriqué (le mien).


Alors vas-y, hein, qu'est ce que t'attends ???



3 commentaires:

  1. Black rebel motorcycle club aka Sinistros le Dark ne comprend pas tout le foin autour de ce film qui n'est qu'une grosse pochade,certes souvent drole mais pochade quand-meme...
    N'est pas Mocky qui veut!!!
    Un film à redécouvrir alors?? "les 4 cavaliers de l'apocalypse" de minelli(pas liza,son père)

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  2. Black rebel motorcycle club aka Sinistros le Darkjeudi, 20 mai, 2010

    very hard de poster un commentaire sur ce blog

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  3. Bin chacun ses goûts hein.
    Les goûts et les couleurs, tout ça...
    En même temps, les couleurs, quand on est dark....

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