26 mai 2010

La rechute ?

Il y a quelques mois, ma copine Barbapapa, qui a un job qui lui permet d'acquérir régulièrement des livres divers et variés, et la contraint à vider tout aussi régulièrement les étagères de ses bibliothèques, la surface de son appartement n'étant pas extensible, m'a donné Ca commence par la fin de Michaël Cohen.
Je l'ai lu en parallèle d'autres bouquins.
Je trouvais ça pas spécialement novateur niveau sujet, ni finement écrit niveau style, mais ce livre ne m'a pas totalement déplu, parce que je me suis retrouvée en lui, j'y ai retrouvé certaines de mes histoires, les plus passionnelles, celles qui vous tordent le bide et font tachycarder votre coeur, celles qui sont si peu rationnelles et explicables qu'elles sont difficiles à raconter.

Celles qu'on voudrait éviter, tout en les vivant fort.
Celles qui nous font vibrer de manière déraisonnée et déraisonnable, à côté desquelles toutes les autres sont à la fois plus souhaitables, parce qu'apaisantes, et en même temps, un peu tièdasses.


Michaël Cohen y fait la part belle au sexe, dans des scènes qui, elles non plus, n'ont rien inventé.

J'ai donc, naturellement, eu envie d'aller voir l'adaptation cinématographique, qui est sortie aujourd'hui.
Elle est extrêmement fidèle au bouquin.
A part l'omission de quelques scènes osées qui ne m'ont pas manqué.
C'est relativement ennuyeux, il faut l'avouer, assez nombriliste (deux nombrils, en l'occurrence), comme le livre, mais justement, ça m'a autant interpellée que le roman.

Toute cette souffrance, et ce désir brut, bestial, brutal, intransigeant, ravageur.
Deux êtres qui sont liés sans pouvoir s'expliquer pourquoi.
Des scènes de cul relativement crues, aussi crues que peuvent l'être celles de deux personnes qui vivent une alchimie qui les dépasse.
L'amour, la haine, la violence, les entredéchirements à répétition.

La première m'a mise mal à l'aise. Pas juste parce qu'en général, les scènes de cul au ciné ou à la télé me mettent mal à l'aise quand je suis pas seule. Mais parce que je m'y suis reconnue.


Et puis cette scène de l'ultime rupture, après laquelle Gabrielle, assommée, marche un peu, déboussolée, et finit par s'asseoir sur le trottoir, terrassée, atone.


Elle m'a fait penser à cette amie qui l'a vécu, il y a une poignée de semaines.
A remonté un peu l'Avenue Bolivar, avant de s'affaler, sonnée, sur son sac, en haut du Passage Gauthier. Incapable de penser, incapable de pleurer, incapable de détester.
Est restée quelques minutes, les yeux dans le vide, avant de laisser s'en échapper quelques larmes.
A empoigné son téléphone portable pour lancer une bouteille à la mer vers ses amis.
Heureusement qu'il nous reste au moins ça, l'amitié...
L'amitié qui soigne les plaies à vif. Qui panse et qui réconforte comme elle peut. L'amitié qui écoute, et compose avec...

http://www.youtube.com/watch?v=WIF4_Sm-rgQ&feature=related





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire