9 juin 2010

Voisins, voisine

Amis,

je vis un calvaire depuis vendredi soir dernier où, alors que j'emballais religieusement un super cadal pour un super ami de moi, accompagnée d'une copine de moi, cette dernière (la fuerba) me glissa subrepticement, entre deux morceaux de scotch : " au fait, je t'ai dit que je connais tes voisins d'en face, maintenant ? ".
" Qué ??? ", j'ai fait, " la coloc de beaux gosses d'en face ? ".
" Sûr que oui " , elle m'a répondu.
" Ceux dont je suis sûre qu'ils peuvent observer ma vie aussi bien que je voyeurise la leur chaque jour que Dieu fait, à n'importe quelle heure, sauf qu'eux (ces salopiauds) ils ont des volets et pas moi, alors ils peuvent un minimum protéger leur intimité et pas moi ??? ".
" Sûr que oui ", elle a opiné du rechef.


Et après, elle a ajouté : " D'ailleurs ils ont dit qu'une fois ils avaient vu une scène de cul en face "...
Là le temps a suspendu son vol, mon coeur a loupé 10 battements et j'aurais préféré en mourir... mais nan : j'ai repris possession de mon corps, et j'étais même pas morte.


Après je me suis ressaisie, je me suis dit que ça pouvait pas être moi, rapport que je suis tellement parano, que même pour m'épiler les sourcils je ferme les rideaux, alors bon... je vois pas bien comment c'est possible qu'ils aient entraperçu ne serait-ce que l'ombre d'un millimètre d'un bout de mon anatomie ou de celle de mes mecs (j'aime beaucoup cette fin de phrase, elle laisse planer un léger doute sur la quantité de mes partenaires de jeu, sous-entend que je suis une sacrée Marie-couche-toi-là, alors qu'en fait, bon.... ).


Après j'ai pensé à celui qui s'est bien foutu de ma gueule dans un passé proche, m'affublant justement du qualificatif de " parano " à cause de cette fameuse manie frénétique que j'ai de fermer mes rideaux dès que les langues se délient un temps soit peu dans une osmose sensuelle, manie poussée à un tel paroxysme que je pourrais témoigner chez Delarue dans une spéciale " TOC ", avec une perruque blondasse et des lunettes noires (attends, j'imagine ce que ça donnerait, à la caméra, et je me marre... attends, j'en finis plus de me marrer).

Je sais pas s'il me lit encore ou s'il a arrêté, mais tu vois, Mec (nan, pas toi, lui), oui, toi, Petit Con, si tu lis ces lignes, j'ai juste envie d'te dire : QUIQUI C'EST QU'AVAIT RAISON ???? Ah ah !!!
Ma fine intuition de Verseau chamanique restera à jamais ma meilleure arme dans ce monde de brutes (épaisses et reluqueuses).

Ma copine a fini de me rassurer en me disant " Mais ils savaient plus si c'était chez toi ou chez ta voisine du dessous ".
Ah bin voilà, j'me disais aussi !!!! Ma voisine du dessous, celle qu'a 15 ans (sûrement 20, en vrai, vu qu'elle habite toute seule et semble étudiante, à moins que ce soit une mineure émancipée, ça me renvoie à des cours de droit civil que je préfère oublier, si ça vous dérange pas) et qu'ils arrêtent pas de draguer en mode " relou " depuis leur fenêtre....
Ah bin oui, mais c'est bien sûr, ça peut être que ça , y'a qu'à 20 ans qu'on peut être assez con pour niquer devant sa fenêtre sans pudeur.
Y'a qu'à 20 ans qu'on doit trouver que c'est un bon moyen de s'attirer les faveurs des mecs plus âgés de la coloc d'en face (qui en plus sont pas mal faits de leurs personnes, je vous rappelle). Notez que ça fonctionne bien, comme stratagème, apparemment !


Bon, bref, mais depuis, je vis l'enfer.

Je veux dire :

  1. et si, dans le fond, c'était chez moi qu'ils avaient vu ça ? Pour avoir réponse à cette question, faudrait la leur poser. Ce qui implique une rencontre (ce qui, ne nous illusionnons pas, va forcément arriver, de toute façon...). Et que si c'est moi, j'aurai un peu honte peut-être (un euphémique " peu " )
  2. que ce soit moi ou pas, maintenant, je n'ose plus vivre dans mon salon. Je savais bien, dans mon cerveau de poulpe, j'avais, certes, bien intégré le postulat que les gens d'en face étaient susceptibles de me voir. Bin maintenant c'est acté. Je suis entrée dans une autre dimension, si tu vois c'que j'veux dire. Et alors, le fait que ces gens connaissent des gens que je connais, alors là, comment te dire, je me sens pénétrée dans mon espace interne d'une force incroyable qui n'a rien à envier aux gang-bangs les plus animés qui peuplent YouPorn.

Le port d'une perruque blondasse et des lunettes noires dans ma vie quotidienne, en attendant un hypothétique déménagement, c'est peut-être là que réside la solution, finalement ...




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