29 juillet 2010

On prend le Paris ?

Salut, Gueux Provinciaux !

alors voilà, depuis le temps que ça me pendait au nez, fallait bien que ça arrive... ce qui devait happener happened : je me vois offrir un taf à Paris.

A moi, à celle qui, pendant des années, rêvais d'y habiter pour voir davantage mes amis-que-j'ai, et profiter de cette ville aux multiples ressources, à moi qui adorais dire que j'adorais l'odeur du métro (avant de finir par réaliser récemment, qu'en vrai, ça poque, le tromé), à moi la provinciale qui rêvait de monter à la Capitale (je sais que beaucoup de gens ont un réel dégoût pour Paris, une réaction épidermique de rejet, et c'est peut-être votre cas, mais sachez que ça n'a jamais été le mien. Paris m'a toujours fascinée, dans toute la splendeur de sa caricature), à moi petite Nilaa péquenote, ayé, à moi, ça m'arrive !

Et paradoxalement, je ne suis pas en joie.
Suis même plutôt en panique.
Rapport que comme le dit si bien cette bonne vieille sagesse popu : on sait ce qu'on perd, on sait pas ce qu'on va gagner !
Donc je n'ai pas encore donné ma réponse, et je tourne en boucle dans ma petite tête comme un lion dans sa grande cage.

Il y a plusieurs constats à faire, et le premier, c'est que ça fait belle lurette que je m'éclate plus dans mon actuel job, dont l'ambiance finit par me grignoter les nerfs.
Le second, c'est qu'à Bordeaux je finis par m'ennuyer un peu : je m'en évade quasiment tous les week ends (c'est révélateur), mes amis en sont presque tous partis (à quelques rares exceptions près), certains pour aller faire carrière à la Kpitale, d'ailleurs...
Ca fait longtemps que je projette de quitter la capitale girondine, et à chaque fois que je m'apprête à le faire, ironie du sort, je commence une histoire avec un gars du coin qui m'y retient (c'est quand même arrivé 3 fois en 5 ans). Mais mes histoires d'amour finissant mal (en généraaaaaaal), me voici, 5 ans plus tard, dans une ville que j'aime regarder, mais dont je ne suis pas une fan absolue, et où j'ai l'impression de stagner.

Probablement, comme c'est souvent le cas chez moi, une fois que j'en serai partie, et les mois passant, je serai ultra nostalgique de mon passage en terres sud-ouestines, ma mémoire s'empressera de s'auto-nettoyer de tous les mauvais souvenirs qui y sont attachés, et je me dirai " ah la la, c'était drôlement chouette quand même, pourquoi je suis partie ??? ".

Et puis je constate que beaucoup de Parisiens cherchent à redescendre en province, notamment dans le Sud-Ouest, pour y travailler et y retrouver une qualité de vie, alors moi, qu'est ce qui me prendrait de faire l'inverse ???

Et puis le salaire qu'on me propose est pas mirobolant, en comparaison avec le montant des loyers, et donc, j'ai pas envie de me retrouver, à 30 ans, dans un 12m2 en sous-sol, ou en coloc.

Et pis s'il me plaisait pas, ce nouveau taf ?

Ou si je faisais pas l'affaire ?

Et puis toute cette logistique à mettre au point : ils me veulent pour le 15 septembre, alors que j'ai en principe un préavis de trois mois, il faudrait que je vende tous mes meubles à Bdx, que je vende ma bagnole aussi...

Bon, je suis pas totalement de mauvaise foi envers moi-même, et suis donc consciente du fait que ces arguments ne sont que matériels, et facilement surmontables.

Et puis, là, je suis en vacances, donc détendue et ayant un peu oublié ce qui me fait me plaindre au quotidien de mon actuel boulot, mais si l'entretien d'embauche était intervenu il y a un mois, par exemple, à l'issue d'une semaine de boulot difficile, de celles qui me mettent les nerfs en pelote, je suis sûre que je n'aurais pas autant tergiversé : j'aurais accepté, direct, j'aurais foncé.
C'est l'occasion d'écrire une nouvelle page, de faire évoluer ma carrière, d'apprendre de nouvelles choses, de redécouvrir l'émulsion intellectuelle...

......................................... alors : ira, ira pas ?

Je vous tiens au jus, les mouflons !

Tcho !



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