19 août 2010

Encore un post en carton

S'lut les djeuns !

ouèch gros, la pêche, la forme, la banane, la patate ?

Ici tout va bien, t'inquiète pas !


Suis pas morte.


J'ai commencé mes cartons, et ça m'fait pas trop rigoler du genou, si tu veux tout savoir.

Hier soir, coup d'envoi : 10 cartons remplis de bouquins. Ca, c'est juste ma petite bibliothèque.

Caroline a fait un article là-dessus y'a pas longtemps... sur la place que peuvent prendre les livres, au sens propre du terme.

Moi j'arrive pas à jeter les livres. Enfin à les donner. Ou à les revendre.

J'arrive pas non plus à prendre un abonnement en bibliothèque municipale.

De même que j'arrive pas à garder un livre visuellement intact quand je le lis.
Faut que je le possède, le livre, faut que je puisse l'abîmer.



Faut pas me prêter des livres, à moi (Ylabasque, ce sera pas faute de t'avoir prévenue).
Ca se finit généralement mal.


Enfin, " mal "... façon de causer, quoi !

A mes yeux, c'est pas grave, que le livre soit abîmé, plié, sali, mouillé puis séché. C'est la preuve qu'il vit.

Du coup, quand mes copines ou collègues me rendent un bouquin prêté avec un air navré, rapport qu'il a mangé un peu de moutarde à la cantoche ou pris une grosse vague à la plage (oui, sens-toi visée, X !!!), je souris. Je dis " tant mieux " , je dis " it's alive, ALIIIIIVE !!!! ", je dis " ça me décomplexe ! ". De toute façon, la plupart des mes bouquins, c'est des poche, alors bon...

J'éprouve de réelles fascination et admiration pour celles et ceux qui réussissent à lire un livre sans le déflorer physiquement. Surtout les pavés, quoi !

Ca me fait penser à feue mon amie Christine, dont je vous avais parlé dans un billet de février. Son père avait une bibliothèque emplie de Pléiade.
Sa soeur et elle avaient le droit d'y toucher, de les feuilleter, qu'avec des gants.
C'est un peu ce que j'essaie de faire quand on me prête un bouquin. Le lire à la pince à épiler. Pour pas l'abîmer.
M'enfin, ça marche rarement...


Bref, il existe donc des gens, ils te prêtent un bouquin qu'ils viennent d'avaler, on dirait qu'il est neuf.


Un peu comme la précédente locataire de mon appartement est restée 4 ans dedans sans avoir fait un trou, une rayure ou une tache.

Le machin, quand je l'ai visité, il était comme neuf.

Ca place la barre un peu haut dans la tête des proprios, c'est pas très sympa pour les locataires qui suivront, MEUF !!!!

Moi, après avoir hésité, tergiversé et procrastiné 1 an, j'ai fini quand même par installer ma volumineuse déco. A grands renforts de punaises, clous, patafix. Un cauchemar pour mes murs jusqu'ici virginalement immaculés.

Moi, dans mon appart, on y fume. Alors ça sent le vieux cendrier. Tu m'feras penser à lessiver les murs en partant...


Moi, dès le jour de mon emménagement, y'a des potes qu'on rayé le parquet du salon en déplaçant un meuble.



Moi, le jour de ma crémaillère, y'a une grosse pouffiasse que je connaissais ni d'Eve ni d'Adam, une target de mon ancien coloc (qui passait, à l'époque, son temps à avoir des targets, avec renouvellement bi-hebdomadaire, si tu vois c'que j'veux dire) qui s'est appuyée contre un meuble suédois vide, lequel s'est immédiatement affalé sur mon pauvre parquet, déjà agonisant en raison de l'aménagement sus-évoqué...


Bref, moi, au bout de quelques jours, mon appart, il ressemblait plus du tout à un appartement témoin (et pour une fois, c'était même pas ma faute).

- Tiens ça me fait penser que faut pas que j'oublie de rajouter à ma " To do list " : acheter un crayon à parquet (car oui, OUI, sache le si tu l'ignores, Ami Bricoleur, il existe des crayons à parquet. Comme j'te l'dis ! J'aime Internet, c'est génial, Internet, on trouve de tout, sur Internet - à boire, et à manger, en fait - ) - .


Bref, on s'égare loin du sujet.

Les livres, donc.

Les lourds et volumineux livres qui vont péter quelques lombaires à mes potes qui vont m'aider à déménager.

Mais dont je ne peux me séparer.

Jamais.

Les prêter, oui.

Offrir la réplique de ceux que j'ai adoré, oui.

Mais donner, vendre, nan.

Ca, jamais.

Pourquoi ?


Chais pas...

C'est comme ma déco à la con.

Mes poupées espagnoles en tricot, mes stickers bambou, mes rideaux de fils et ma collec d'objets Placebo - (ah ah ah, avoue, T'AS EU PEUR, là , HEIN ???? T'y as cru, à la ligne précédente, hein !!!! Ah ah ah ! Je sais, je fais trop bien semblant. Sors de ce corps, Sarah Bernhardt... uh uh uh ).

Ma déco, j'en ai des cartons pleins. Des affiches de ciné, des photos, des tentures, des boîtes à bijoux, des affiches de concert, des boîtes de sardines vides, des guirlandes lumineuses, des grigris porte-bonheur de tous les pays, des tas d'objets glanés au fil du temps, des " ramasse-poussière " comme dirait Mamie...

Bin j'peux pas les jeter. La majeure partie d'entre eux reste dans des cartons, inutilisée, faute de place.

Mais c'est comme les livres.

J'ai toujours l'espoir fou, en moi, en bonne bobo que je suis, qu'un jour je possèderai une chouette barraque à la campagne, et un chouette appart en ville, un corps de ferme retapé on the countryside et un bel appart hausmannien in the city, et que je pourrai déployer mon bric à brac, mon big bordel partout, sur plein de mètres carrés. Comme une grande brocante, sauf que ce serait chez oim !

- Et là, je le vois, tu te marres, sourire en coin, en pensant " ouais, c'est ça ma poule, t'es sur le bon chemin, là... avec tes rêves de grands espaces, t'as bien raison d'aller vivre dans une cave à Paris hein ! ". -

Bin quoi ?!?!?

Y'a pas un rapport entre l'espoir et la vie, des fois ? Un vieux proverbe, tu sais...


3 commentaires:

  1. hahaha! (pareil, mais pas sur tout)
    Pareil pour le rêve de ranch où que je pourrais mettre tout mon bordel (et du nouveau bordel, du coup)
    Pareil sur les livres. Je peux pas m'en séparer.
    Mais pas pareil sur les livres. J'arrive pas à les abîmer, même si je sais que c'est con.
    Du coup, je vis dans un taudis, où je n'achète pas beaucoup de livres pour pas avoir à m'en débarasser, et j'entrepose mon bordel comme je peux...
    y'a effectivement pas de rapport entre la vie et l'espoir, des fois.
    (c'était le commentaire inutile du jour)
    Bon courage pour les cartons à ceux qui les font et à ceux qui les porteront.

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  2. ouais... donc en conclusion, eu égard à nos appréhensions différentes de l'objet littéraire : ne me prête jamais de livres ! arf arf

    Concernant les cartons :
    - à faire : le départ imminent signifie pas seulement organisation cartons. Il signifie aussi soirées sociales d'adieux impliquant des breuvages à base de malte et de houblon. Donc, par exemple, là, j'ai aucune visibilité pour une soirée cartons avant 5 jours. Sachant que tout doit être plié dans un peu moins de 3 semaines...Ouais, je sais, c'est pas gagné...
    - à transporter : bizarrement, je reçois des tas d'alibis de personnes qui auraient pu m'aider à déménager. Des alibis en béton en plus. Je crois que les gens en ont marre de trimbaler mes affaires dans tout Bordeaux. Donc c'est probablement mes lombaires qui vont morfler. Ouais, je sais, c'est pas gagné...

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  3. bah c'est con, bordeaux c'est (très) loin... (et j'ai moi aussi des trucs prévus à base de malte et de houblon, même sans déménager)
    C'est vraiment dommage, parceque je serais bien venu y refaire un tour...

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