23 juin 2011

Goendama



Demain je pars.




Car après-demain j'ai rencart avec le Marais, pasleparisienlepoitevin.




Il y a un an ( " tu te rappelles, ô mon coeur ? " ), j'étais partie, bite, ovaires, mascara, couteau, pince à épiler, couteau en céramique, vers des gens que je ne connaissais pas.




Je sortais d'une histoire officielle qui m'avait laissé des tonnes d'interrogations dans la tête (" les Lettres et moi ", jelesaimemoinonplus, tout ça...), et tout juste d'une histoire officieuse qui m'avait laissé un sacré bordel dans le crâne (et non moins d'interrogations).




Je suis partie voir mon pote Joe la Touffe et sa copine la Rocherfortaise, qu'on ne présente plus (http://leprincecharmantestuncrapaud.blogspot.com/2010/03/vara.html), histoire de revoir le Marais Poitevin (jetaimemoinonplus, tout ça...).




J'avais eu au téléphone, quelques jours auparavant, un certain pote de Joe la Touffe qui, lui aussi, venait de Bordeaux. On avait bassement parlé logistique, rdv avec ses collègues de boulot, à La Gardette, le terminus de la ligne A , lui serait pas là, déjà là-bas, tout ça...




J'avais, vite fait, fantasmé sur sa voir grave, une voixàfairedelaradio.


Notre pote Joe la Touffe avait fait une mailing list commune relative au Rallye du Marais, et dedans, y'avait plusieurs gens des alentours de Bordeaux, dont, d'après ce que j'avais compris, au moins un couple. C'était loin d'être mon sujet de préoccupation principal, mais quand même, parfois, je pouvais pas m'empêcher de me demander si cette voix grave que j'avais eue au téléphone était de ceux qui faisaient partie d'(au moins) un couple.




J'ai fait le trajet avec ses collègues/potes, extrêmement sympathiques. Le suspense est monté crescendo, parce que les collègues de la voixàfairedelaradio arrêtaient pas de parler de la voixàfairedelaradio, justement.


L'expression consacrée, dans ces cas-là, c'est une curiosité " piquée", je crois.


- Bin sache que ma curiosité, à ce stade-là, elle était même plus piquée, elle était juste surpiquée. -


Bref...




Je suis arrivée là-bas, dans le 7-9, et peu de temps (bières) après, la voix grave est arrivée.


On s'est dit " Salut, c'est moi ", en mode indifférence, en mode on a 30 ans (ou presque), on s'en fout, en mode "ouais, bof...".


On a passé l'aprèm à se voir de loin, à picoler de près, à continuer à rencontrer des chouettes gens.




Le soir est vite arrivé, j'étais saoûle, saoûle, saoûle... saoûle de tout, saoûle du petit blanc de Charentes Maritimes, saoûle du soleil, saoûle de la Leffe Triple, saoûle du Bien Etre, saoûle de mes retrouvailles avec le Marais.




J'ai continué à picoler doucettement, j'ai picolé jusqu'à ce que le soleil se couche, j'ai picolé en papotant avec une Chouette Femme (une instit, once again ! ) , qui, en 1 heure de discussion, m'a fait faire un flash-back de ma vie, un peu comme avant de mourir y paraît, mais genre plutôt un flashback de ma vie sentimentale seulement (moi je crois à fond aux signes, je te l'ai déjà dit ? ). Et m'a donné de l'espoir.




Après (avoir vomi), Joe la Touffe est venu me voir tout embêté (comme un petit garçon qu'a fait une grosse connerie), et il m'a dit qu'il y avait un souci avec mon équipe de ramage. Rapport avec le fait que personne voulait ramer avec moi (en vrai, sa maman voulait a-bso-lu-ment ramer avec lui, genre ! ), bref, je sais pas ce qui s'est passé au juste dans la tête des Signes, mais fallait que je change d'équipe (en vrai c'était plus complexe, mais là, j'ai pas l'envie de te raconter, ok ? ).




Je me suis donc retrouvée, totalement cuite, sur le canoë du frère de la Voix Grave.




Mais que Diable allaient-ils (il/elle) faire dans cette galère ???




La réponse, c'est " pas grand chose ", en vrai.




Le frère avait une de l'épaule tendinite, et moi, une de partout cuite.




Au bout d'un moment à (non) ramer dans les conches à la lumière des frontales, la voix grave a proposé à son frangin de ramer à sa place (belle image s'il en est ! ).




Je me rappelle pas trop du début de l'embarquement, juste que j'avais froid (et honte - de pas ramer -).




Je me souviens juste de sa voix sur le bruit de l'eau (tu le sais, que la mémoire est sélective).




Il y avait, autour de nous, un brouhaha incessant de gens (avec des frontales, putain de faute de goût).




Sa voix a été le fil conducteur tout au long du périple qui, je crois, s'est terminé vers


6 heures.




Au fur et à mesure qu'on avançait, y'avait moins de brouhaha (je crois qu'il y a des gens qui regagnent l'arrivée rapidement, au Rallye du Marais - mais pas nous - ).




Il y a surtout eu ce lever vert du soleil devant les vaches.




La voix grave me parlait d'endroits improbables que je connaissais, et on parlait, on parlait... on arrêtait pas de parler.




C'était juste magique, juste que Disney peut aller se recoucher (et voir ailleurs, j'y suis pas).




Puis il y a eu la fin.




Le retour irréel à un petit-déj sur des tables en bois, avec le frère de la Voix Grave (on s'était retrouvés, comment, pourquoi ??? ).




Le retour en caisse jusqu'au campement, moi, dans le coffre, genre...




Et puis la tentative de dormir quelques heures, sous tente, en plein cagnard.


Et puis le lever plus tôt que tout le monde (avais-je dormi ? ), la lecture de Jaenada à l'ombre d'un arbre, dans le jardin. Et ma tête emballée, mon cerveau enfiévré ( "lève-toi, lève-toi, lève-toi, lève-toi Mec, bordel, le temps nous est compté "), reconnaissant quelques prémices de phénomènes (trop) bien connus.




Et puis la suite...



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