23 juin 2011

back to Paris...



" (...) il y a quelques minutes Vincent a entendu d'autres personnes parler français et il a regardé Louisa avec un air entendu un peu triste et un peu résigné, le plus jouissif quand on est en vacances à l'étranger dans un pays dont on ne comprend pas la langue c'est la perte de repères autour de soi, rien n'est meilleur, rien n'est plus reposant que cet isolement-là, Vincent adore cet abandon, ne plus entendre la vie des autres, leur verbiage au téléphone la médiocrité de leur existence leur peu d'exigence leur soumission, souvent à Paris il aimerait comme pour les DVD appuyer sur la touche sélection langue d'une télécommande surpuissante et que tous ceux qui l'entourent se mettent soudain à jacasser dans une langue parfaitement inconnue de lui, hongrois finnois japonnais grec, souvent Vincent aimerait appuyer sur la touche mute qui coupe le son. (...) "

Anne Plantagenet, Nation PIgalle

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