29 octobre 2011

"We'll have a good time, Baby, don't do worry (...) "



Les constats du moment :




- j'ai un QI de moule avariée




Il y a quelques années, j'avais été conviée par Benji Castaldi, comme des millions de Français, à tester mon QI en regardant M6.


Le résultat avait été plus que désespérant. J'avais alors compris que j'avais un QI de poulpe (mais malheureusement pas celui qui prédisait les résultats de la Coupe du Monde de Foot, oh non, je suis bien en dessous de ça ! ).


Mon cerveau n'est pas logique. Les logiques psycho-techniques le dépassent.


Désormais, j'en suis sûre ; pour des raisons que je tairai pour l'instant, je suis amenée, ces temps-ci, à faire des entraînements à des tests d'aptitude.


Le constat est sans appel : mon cerveau ne fonctionne pas.


Les suites logiques, les exercices verbaux, le calcul mental, les équations à 2 pauvres inconnues... rien, RIEN ne trouve grâce aux yeux de ma cervelle. Je suis une sous-espèce du développement intellectuel. J'ai tout oublié de mes années collège et lycée, où j'étais pourtant pas une brêle en maths (et où j'aimais ça, en plus !).


Et je te parle même pas des énoncés qui me laissent comme deux ronds de flanc, la bouche ouverte, le regard bovin interrogatif, genre "mékeskizessaientdemdire ??? ".


Je te parle même pas des exercices psycho-techniques que je comprends pas, MEME AVEC LES EXPLICATIONS, LA METHODO et MEME AVEC LE CORRIGE SOUS LES YEUX.


J'ai l'air d'avoir du recul sur le phénomène, comme ça, quand on me lit, mais en vrai, JE SUIS DESESPEREE. J'en pleurerais presque.


(PS : le Kraken y arrive trop bien, lui, et ça, CA M'ENERVE !!!!)




- je ne suis définitivement pas un élément intéressant aux yeux de mon boss




Je t'explique : au boulot, nos charmants dirigeants d'jeuns-beaux-et-dans-le-vent ont pondu un truc super fun, super challenging, directement inspiré, je pense, de leurs études en marketing dans les meilleures business schools de la planète (de mes couilles).


- Petite disgression (qui n'en est pas vraiment une) : je me rappelle, dans une vie antérieure, j'avais été femme de chambre dans un hôtel Hilton, un mois d'été, en UK.


On vivait à deux pas de cet hôtel étoilé, dans le Staff Block, un bouge minable plein de cafards. Certains, étrangers, qui vivaient là depuis plusieurs années, s'étaient aménagé des petits cocons. Il y en avait quelques uns qui avaient la télé, le magnéto et la console dans leur piaule. Et parmi ceux là, il y en avait qui avaient installé fièrement, au dessus de leurs tubes cathodiques, leurs trophées d'Employee of the Month. Un trophée en plexiglas en forme d'étoile, un attrape-poussière vilain-vilain, hideux-hideux, dont ils étaient soooo proud.


Je trouvais ça d'une tristesse affligeante.


Ils ne gagnaient rien d'autre, si mes souvenirs sont bons, que ce pauvre vilain trophée, en échange de coups de langues savamment passées au dessus de certains trous du cul, d'heures supplémentaires non rémunérées, et de sourires ultra brite.... et ils étaient sooooo proud de leur étoile en plexi.




Bin mes patrons, eux, z'ont fait mieux.


Ils ont mis en place une espèce de programmes "Ta boîte a un incroyable talent" (ça s'appelle pas comme ça, mais ça s'en approche).


Une poignée de candidats triés sur le volet parmi les employés, sont invités, deux fois par an, à déjeuner avec la direction, qui pour l'occasion, laisse tomber le costard, et revêt ses plus beaux cols roulés (top de la branchitude coolos, en mode friday wear).


Bon, bin bref, le repas était y'a pas longtemps ET J'EN FAIS PAS PARTIE.


Voilà.




- cette ville n'est pas faite pour moi.


J'entends, au loin, rugir, dans mon oreille, le fracas des vagues, se dessiner les contours du Mont Saint Michel, et chantonner les marins malouins.


J'entends l'appel de la verte campagne.


Je sens l'humidité de la pluie chatouiller mon grand nez pointu.


Après la case extrême de l'urbanisme et de l'anonymat social que constitue la vie parisienne, il semblerait que la prochaine étape, dans quelques mois, sera bretonne. Je t'en reparle très vite.




- alors oui, ça y est, on y est, je vais pas tarder à vivre à nouveau avec un représentant de l'espèce mâââle


N'ayant vécu l'expérience qu'une fois, je suis à la fois excitée (comme le chanterait Gloria Gaynor - ah nan, pardon, c'était les Pointer Sisters - ) et totalement terrorisée.




- les crapauds peuvent perdre leurs peaux de crapauds et devenir des mecs normaux.


Voire des amis ?


Ainsi en advint-il du Second Crapaud.


Que j'ai revu il y a quelques semaines, autour de bières belges et d'un repas cambodgien, après 4 ans, me semble-t-il, de non contact (ou quasi nul).


Qu'il m'en avait pourtant fait baver, celui-là ! Que je l'avais haï !


Et puis là, 4 ans plus tard, dans ce restau du quartier Gambetta, plus rien.


Pas de haine, pas de rancune, une vague tentative de ma part, quand même, d'obtenir des explications (des réponses que le jeune homme est bien en peine de pouvoir me donner !).


Pour la petite histoire, la fin de ma relation tumultueuse avec l'ex Second Crapaud, c'était un peu dans le genre " Il est parti acheter des cigarettes, il est jamais revenu " (voix entrecoupée de sanglots).

A savoir : il est parti marier un pote en Algérie, il est revenu je sais pas quand, il m'a rappelée au bout de plusieurs semaines pour me dire qu'après 5 mois de mauvais et déloyaux services, c'était fini entre nous. Sans plus d'explications, à l'époque, que " je crois que si je me comporte comme ça, c'est parce que je suis pas capable de t'aimer/je t'aime pas ... " un truc dans le genre.


J'ai passé un agréable moment en sa compagnie, je le regardais, et je me disais que finalement, ce gars-là, c'est un chouette type.


Juste, il était pas pour moi.


Ou peut-être, plutôt, il était mon miroir, à l'époque. Un paumé des sentiments, une fichue trouille de l'engagement chevillée au corps et au cerveau.


J'ai passé un agréable moment, et j'ai ressenti une petite pointe de fierté à me dire que finalement, j'étais sortie, à l'époque, avec quelqu'un de bien.


Je le regardais et je pensais à mon Kraken, je pensais qu'il y avait, entre tous ces hommes qui ont contribué à construire mon passé sentimental (souvent pourri), un lien, qui, pourtant, ne saute pas aux yeux de prime abord.


Et je pensais que je l'aime si fort, mon Homme, même si l'idée que tout ça puisse un jour s'évanouir me terrifie.




- j'adore le carrot cake - et le chou farci -


et j'adore les cuisiner

- Quelle magnifique conclusion ! -




2 commentaires:

  1. "il était mon miroir, A L'EPOQUE. Un paumé des sentiments, une fichue trouille de l'engagement chevillée au corps et au cerveau."

    --> ce "à l'époque" suggèrerait-il que cela peut passer ?
    (Réponds-moi "oui", je crois que ça pourrait me rassurer sur mes capacités à évoluer ! )

    ;-)

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  2. bin OUI, of course, ça passe (Yes we can !) ! sur le coup on a tellement la tête dans le guidon et la douleur, qu'on en oublie que le Temps soigne tout. Et puis pus tard (mois, semaines, années, en fonction des expériences), on y repense en se disant " incroyable, j'étais si OMNUBILEE par ce type, mais comment ça se fait, avec le recul c'est incompréhensible !!! " . Le seul truc c'est quye d'un fois sur l'autre, on oublie les enseignements de tout ça. Time heals.
    Alors haut les coeurs !!! Et désolée pour la publication de ton com et la réponse tardives, je suis tout juste de retour de vacances !!!

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