28 février 2012

Le blog-à-oreille

Salut, ça va ?




avant toute chose, sache que je viens de gratter un Morpion et que j'ai ENCORE perdu ... Life's a bitch ( " and so am I, the world owes me, so fuck you " ) (je crois que la dernière fois que j'ai gagné au Morpion, c'était des Francs... sans rire...)




J'envisage sérieusement d'écrire un billet qui sera intitulé " Ma maman à moi est un mystère", j'avais même bon espoir que ce soit celui d'aujourd'hui, mais j'y pense, j'y pense... et rien ne sort !


Je trouve pas les mots pour traduire ce qui me turlupine, ces choses qui expliquent ma rareté sur ce blog, parce qu'elles ont été/sont à l'origine d'un vilain vague à l'âme qui me fait actuellement me sentir au fond du trou (et c'est bien connu, c'est au fond du trou qu'on le ressent le mieux, le trou ! ).




Cette envie de billet reste donc un voeu pieux (un vieux pieu ? ) pour l'heure, et ça restera suspendu comme ça, comme sur une balançoire, comme un funambule sur le fil qui traverse mon cortex de part en part, et puis peut-être un jour, qui sait... (Dieu fasse quand même que ce projet de billet se termine pas dans le Cimetière des Billets Morts, comme celui qui aurait pu/du s'intituler " Mars et Vénus ont un plan cul " - remarque, sinon, il me vient une idée : à défaut d'écrire des billets, je pourrais peut-être juste me contenter des super titres de billets, avec plein de LOL et de jeux de mots inside..., je fourmille d'idées... - quoi, comment ça, " CA MARCHE PAS ???? " - c'était juste une suggestion, ça va, on se détend !!!)




Alors je vais te parler d'autre chose : de l'influence néfaste qu'a sur moi la blogosphère, ou plutôt de l'influence catastrophique qu'a la blogosphère sur mon larfeuille.


Enfin pour être davantage précise : de l'influence désastreuse qu'a sur mon larfeuille la blogosphère depuis que je vis à Paris (ça va, tu suis ? ).




Ca a commencé par des séances chez le fameux Dr Zermati.


Une influence bénéfique pour le couple que forment ma tête et mon corps, bien sûr... mais question finances, à coups de 100 € toutes les deux semaines remboursés au 1/3, c'est pas jojo !


Je ne m'étendrai pas sur le sujet, parce que d'autres l'ont déjà très bien fait.


Je suis plus que jamais convaincue de l'intérêt de ce genre de thérapies, et pour être totalement honnête (oui, ça m'arrive) ce n'est pas juste parce je vis dans la ville où se situe son cabinet que j'y suis allée.


C'est pas non plus parce que je me suis dit " Oh dis-donc, 'suis jamais allée me cogner les bourges et les touristes des Champs Elysées, je sors jamais de mon Est Parisien, j'ai drôlement envie de traverser la capitale d'un bout à l'autre aux heures de pointe, bin tiens dis-donc si j'allais voir ZI infamous Doctor Zi ????




Disons que je pensais à entamer ce type de "travail" depuis plusieurs années, et que l'occasionne a fait la laronne (Nilaa, 32 ans, masteurise les rimes autant que la confection des Banoffees).




Je le vois depuis mi-décembre et les résultats sont plutôt encourageants.


Sans te la refaire par le menu - parce qu'encore une fois, si tu t'y intéresses, tu trouveras moult informations webiennes sur le sujet -, disons que je maîtrise de mieux en mieux le concept de faim, ce qui s'est traduit par la perte de quelques petits kilounets (les 3 indécrottables que j'avais pris depuis mon arrivée ici, on est loin d'une perte de ouf, on est bien d'accord ! ) ; en revanche, sans surprise, la satiété est pour moi un concept beaucoup moins facile à appréhender.


Quant aux exercices dits de " Pleine conscience" (i.e ni plus ni moins la méditation que ma psy bordelaise m'exhortait en vain à pratiquer depuis des lustres) et ceux de "Dégustation", je suis complet à la ramasse. Mais le Docteur, il a dit " faut surtout pas se flageller à cause de ça ", alors j'essaie de pas sortir mon silice à chaque fois que j'arrive pas à les faire (càd à peu près tous les jours... enfin tous les jours en fait... groumph).


Bizarrement, on n'a toujours pas commencé le volet émotionnel, alors que je suis persuadée que c'est ça qui me permettra d'avancer (cet été j'avais lu Maigrir c'est dans la tête de son disciple Apfeldorfer, et c'est la seule partie qui avait réellement retenu mon attention... faut croire que le Dr Z. a bien flairé que faut d'abord que je reprenne les bases avant d'aborder tout ça... bon, c'est lui le pro, alors je lui fais une putain de confiance aveugle- plus qu'à moi ! - In Zermati I trust).




Je crois aussi que le Gang des Contrex m'a tellement traumatisée au boulot que j'ai eu envie d'essayer de perdre du poids autrement qu'à coups de Dukan (je veux dire, à mes yeux, la meilleure pub anti-Dukan reste quand même la prise de poids hallucinante qui suit l'arrêt du régime pour la plupart des adeptes de cette méthode - perdre 15 kgs en deux mois, en reprendre 25 en quatre, merci, mais non merci... sans compter les odeurs de pets foireux qui entourent l'une de mes collègues depuis qu'elle s'y est remise... - Bon, je veux pas généraliser sur cette histoire de reprise de poids et de pets foireux - sans oublier les histoires d'haleine fétide que m'avait racontées mon pote l'Avocat bordelais quand il s'y était mis -... disons que d'un point de vue purement objectif et factuel, je reste persuadée que suivre ce type de régime, c'est comme éponger avec des serpillères hyper absorbantes et placer des seaux vides sous une fuite d'eau... tant que tu répares pas la fuite, bin t'auras toujours de l'eau... - au fait, je voudrais pas m'attribuer la maternité de cette comparaison efficace... elle provient du livre La blessure d'abandon de Daniel Dufour, lu ce week end - qui ne l'utilise d'ailleurs pas pour parler des régimes, mais de la médecine classique face aux médecines alternatives ).




- Fin de la parenthèse Zermati, et par conséquent, fin de la première partie relative aux " conséquences désastreuses de la blogo sur mes finances "




Second point is :


le coiffeur.




Je suis particulièrement attachée à mes longs cheveux bruns (note qu'ils sont évidemment très attachés à moi eux aussi ! ah ah ! ).


A Bordeaux, j'avais peu ou prou fini par trouver un salon correct, avec des coiffeurs pas mauvais.


Le top du top reste mon petit coiffeur de Niort que j'a-do-rais (mais y avoir découvert la perle en matière d'art capillaire ne constitue pas une raison suffisante pour s'établir dans une ville, non ? - ou bien si ??? -).


Au coiffeur, comme toutes les nanas, j'ai subi de nombreuses déconvenues.


Le pire étant ce que m'ont fait subir une école de coiffure grenobloise (j'y ai perdu toutes les larmes de mon corps pour une période de 3 ans, en sus de ma dignité) et un salon low-cost (ça a failli me coûter mon couple de l'époque).


Je vais pas souvent au coiffeur, essentiellement pour cause budgétaire (je préfère largement pouvoir me nourrir de pâtes au Pesto Barilla et avoir un toit au dessus de ma tête - même si ces dernières semaines, il s'était transformé en igloo au sens littéral du terme), genre tous les 3/4 mois.




Depuis que je vis ici, je m'étais essentiellement concentrée sur un salon pratique parce que situé à côté du boulot, et de la même chaîne que mon ex salon bordelais.




Pis un jour, je sais pas... les références récurrentes au salon Privé Coiffure lues dans des blogs que j'aime bien ont fini par me monter à la tête.


Ma première chez Privé, c'était avant Noël (le soir de la vente privée Vanessa Bruno où je ne me rendis finalement pas, tu te souviens ?). J'avais bien évidemment demandé à me faire ratiboiser par Michel, LA star des stars des ciseaux, mais bon, Michel est probablement trop victime de son succès bloguesque, parce que fallait attendre genre le passage de la prochaine comète de Halley pour pouvoir confier mes tifs à ses mains d'artiste... et moi, autant j'attends 3/4 mois avant de retourner me faire shampouiner et réduire la tignasse, autant, quand je décide que c'est maintenant que ma frange est définitivement trop longue (genre hier elle l'était pas, ce matin non plus, ce midi ça commençait à m'escagasser, il y a une heure j'y ai pensé, et puis BIM, maintenant c'est le putain de bon moment), bin " maintenant ", c'est genre maintenant, RIGHT NOW !!!


Donc, avant Noël, j'étais allée chez Privé mais c'est une demoiselle, et pas Michel, qui m'avait -d'ailleurs plutôt bien- coiffée.




Il y a deux semaines, le syndrome " putainjeveuxquonmelécoupeRIGHTNOW " a encore frappé. Mais comme maintenant, je maîtrise super bien la Pleine Conscience et la relaxation (genre), j'ai réussi à attendre (j'avoue, il aurait pas non plus fallu que j'attende trop non plus, rapport que de désespoir, j'avais commencé à me zigouiller la frange toute seule, et que si ça continuait, j'allais finir comme ma poupée Camille quand j'avais 10 ans... - genre " dis-donc, mais Camille, ça lui irait bien une frange plus courte... allez, zou, j'enlève quelques millimètres... arf, c'est pas assez... allez, zou, j'enlève 1 centimètre... mouais, bof... allez, zou, j'enlève quelques centimètres... ah merde, c'est pas droit... zou, j'enlève.... ah merde, Camille n'a plus qu'une micro frange de 1 millimètre, de guinguois de surcroît...).




Donc ce soir, ma tignasse et moi avons enfin eu l'honneur de passer sous les ciseaux experts de Michel.


Très sincèrement, en y allant, probablement à cause du vague à l'âme dont je te causais plus haut, j'étais en mode " pfff, je traverse Paris pour aller dans ce salon, et si ça se trouve, le Michel va me regarder comme la péquenote que je suis, surtout avec ma frange home-made ratée, il va tout de suite me toiser, il va pas me parler, comme tout coiffeur parisien qui se respecte, c'est mort, qu'est ce que je fous là, alors qu'un salon a ouvert juste en bas de chez moi, si ça se trouve il est très bien, le salon en bas de chez moi, bon ok, la coiffeuse ressemble genre un peu à Tina Turner période MadMax, et le salon s'appelle genre Jennif'Hair, mais si ça se trouve, bon.... " .




Eh bien non !!!!


Michel est aussi gentil qu'on l'écrit, aussi patient qu'on le dit, et aussi à l'écoute qu'on nous le raconte.


J'ai dit "je veux changer de coupe, mais bon ça fait 7 ans au bas mot que je veux changer de coupe", j'ai dit "j'aime la frange mais ça fait 10 ans que je la porte et que quand elle pousse elle m'emmerde donc en fait je sais plus si j'aime la frange", j'ai dit "mais quand même j'aime mes cheveux, je les trouve quand même assez beaux, même si depuis que je vis ici ils m'emmerdent et s'emmêlent, votre collègue la dernière fois elle a suggéré que c'est peut-être un changement de texture lié à l'apparition exponentielle de cheveux blancs sur mon scalp, mais PAR PITIE, je sais que j'en ai, mais siouplé Michel, m'en parlez pas trop, faites comme si vous les voyiez pas, ci-mer ", j'ai dit "je voudrais un truc plus fun, plus moderne, mais pas trop....", j'ai dit " pffffffffffffffff, JE SAIS PAS, EN FAIT ".




Michel il a opiné tout le temps, et en plus, il sait parler aux femmes, le malin ; il a dit " c'est vrai que vous avez de très beaux cheveux " (Michel, je te kiffe) et " bin arrêtez avec cette histoire de cheveux blancs, y'en a pas tant que ça enfin !!! " (Michel, je te surkiffe).




A un moment, il a suggéré qu'il faudrait peut-être dégrader le visage si je voulais vraiment changer de tête et faire un truc plus fun, et puis que je devrais laisser pousser ma frange pour qu'elle devienne une mèche, mais que ça prendrait du temps (genre 2 mois) et de la patience, et que faudrait être forte, parce que " je vous l'accorde ", ce serait " moche " pendant cette sale période de repousse.


J'ai un peu frémi quand j'ai entendu le mot " dégradé ", rapport à l'expérience traumatisante du salon low-cost... mais finalement, si In Zermati I trust, sache qu'In Michel I trust aussi.




ALors bon, au final, le changement est imperceptible. Vraiment. J'avais dit " pas de dégradé escaliers ", et de dégradé escaliers il n'y a point.


Il a juste enlevé de la masse et coupé droit le derrière de ma tignasse.


Et bien coiffé le tout, avec la promesse que si je résiste à la tentation de couper à nouveau ma frange, on va pouvoir faire des trucs sympas et qui changent dans deux mois.


Après, j'ai dit à Michel que mon petit doigt 2.0 m'avait soufflé qu'il est balèze en chignons et que ça tombe bien, je suis bridesmaid à un mariage alsacien fin mai. On a failli booker dès aujourd'hui la séance chignon de fin mai.


J'avais naïvement pensé que Michel pouvait me le faire la veille, vu que le lendemain je vais m'arracher très tôt en train. Mais les yeux emplis d'effroi de Michel à l'idée que j'envisageais de dormir avec le chignon m'ont dissuadée d'agir ainsi. Visiblement, un chignon, ça se respecte, tu vois. Ce sera donc un genre de natte bien serrée la veille, ou un chignon avant de prendre le train.




Pour finir, Michel m'a demandé comment je savais pour les chignons (et le reste). J'ai dit le nom des blogs que je lis qui en parlent.


Et ça m'a permis d'apprendre que Big Beauty, bin elle aussi, elle est coiffée par Michel.


C'est vraiment trop une star, Michel.




Et pour le portefeuille, j'avoue, je t'ai un peu menti, parce qu'en fait c'est pas plus cher qu'ailleurs. Comme quoi la réputation bloguesque ne fait pas le tarif...




Bon, sinon, quand j'ai dit que la prochaine fois, pourquoi pas, j'envisagerais peut-être une couleur pour adoucir un peu tout ça, Michel a suggéré que je pourrais me faire un ombré hair. Que je devrais aller regarder chez Big Beauty et Nadia ce que ça donne parce qu'elles sont fort brunes comme moi.


Je viens d'y aller, et ça a confirmé que le ombré hair c'est bien ce à quoi je pensais quand j'entendais le mot "ombré hair".


Sauf que comment te dire... bin non, merci. S'pas du tout, mais alors pas DU TOUT mon genre (je veux dire, ça leur va bien, hein, mais moi, je m'y verrais pas du tout tu vois).




Voilà.




Je ne suis donc qu'un mouton suiveur parmi les autres. Et je bêle guère mieux que les autres.




Mais j'assume.




La thérapie du rapport à la bouffe et le coiffeur sont de bons moyens de foutre une grande claque dans la sale gueule de mon vague à l'âme.




Bisous les poulets !!!








PS : la semaine dernière, près de deux océans très éloignés l'un de l'autre, sont nés deux bébés.


Bienvenue au monde à Kaya, à l'autre bout du monde justement, et à Léopold, plus près d'ici, mais néanmoins un peu loin. D'énormes bises à eux et leurs parents.


PS2 : je sais, ça saute pas aux yeux de prime abord, mais crois-moi, ceci n'est pas un putain de billet sponsorisé !!!!














3 commentaires:

  1. Toujours aussi bien fichu ce blog de nana !! Tu n'as pas laissé ta verve au bord de la Garonne..

    Félicitation,les années en plus ne te ramollissent pas !

    R.Smith

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  2. Salut Robert,
    et merci !

    Paraît que tu vas rescuciter aux Vieilles Charues ?

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  3. Tu m'étonnes !! Et je ne parle pas de Bilbao où,
    torché à la sangria,je vais servir un set tellurique....

    Je prépare les Charrues avec mes deux apotres parisien....Il parait que les Cotes D'Armor sont magnifiques en juillet (avec parfois un peu trop d'algues,il me semble)

    La bise à mes fans français très très dark !

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